La gestion quantitative repose sur des modèles bâtis à partir de données –financières, économiques et comportementales – et contrôlés par un gérant. Ces modèles suivent des règles prédéfinies et s’appuient sur des algorithmes pour réduire les biais émotionnels et renforcer la robustesse des processus d’investissement.

 

Les marchés actions peuvent être soumis à tout un ensemble de risques, comme par exemple des risques de concentration qui se matérialisent parfois au sein des indices boursiers dont la composition peut être dominée par quelques titres uniquement. Par ailleurs, les investisseurs ont tendance à extrapoler les tendances du passé et peuvent être influencés par des biais émotionnels qui rend les marchés plus volatils, notamment dans un contexte devenu plus incertain. La gestion quantitative permet de mettre en place des processus d’investissement disciplinés pour exploiter au mieux les opportunités de performance tout en optimisant les budgets de risque du portefeuille.

Mais ce n’est pas qu’une affaire de machines. L’intervention humaine reste indispensable pour concevoir, piloter et améliorer en permanence ces stratégies. La gestion quantitative a pour but de mieux structurer les intuitions des gérants et d’appliquer un contrôle des risques plus robuste.

Quel est l’intérêt de cette approche pour les investisseurs institutionnels?

L’investissement quantitatif propose une gestion de portefeuille robuste et disciplinée, alliant analyses avancées et expertise humaine approfondie. En traitant efficacement un large ensemble de données, il permet de construire des portefeuilles très diversifiés dans toutes les classes d’actifs et zones géographiques. Il offre aux investisseurs une plus grande transparence et une gestion efficace des risques, pour s’aligner avec leurs objectifs tout en s’adaptant de manière dynamique aux évolutions du marché.

Ce type de gestion est particulièrement bien adapté aux besoins des investisseurs institutionnels :

  • Gestion de long-terme offrant une bonne transparence sur la performance attendue : grâce à leurs processus d’investissement disciplinés et bien documentés, les investisseurs institutionnels ont une bonne compréhension des cycles de performance générés par ces stratégies, et de leurs alignements avec leurs objectifs de création de valeur
  • Utilisation optimale du budget de risque des investisseurs institutionnels :

La gestion quantitative contient plusieurs types de stratégies, basées sur différents signaux et techniques de construction de portefeuille. La plupart d’entre elles s’appuient sur des méthodes sophistiquées de gestion du risque. Certaines chercheront à minimiser le risque absolu et les baisses de marché, permettant aux investisseurs de mieux traverser les zones de hausse de volatilité et d’assurer une bonne couverture de leur passif. D’autres chercheront plutôt à optimiser un budget de « Tracking-Error » plus limité, tout en s’adaptant à l’évolution des conditions de marché et en permettant aux investisseurs de délivrer une performance stable sur le long-terme.

  • Structure de coût efficiente, permettant de proposer des stratégies compétitives en termes de frais de gestion
  • Possibilité de création de solutions sur mesure pour répondre aux besoins spécifiques des investisseurs : la gestion quantitative permet de simplifier les objectifs et contraintes parfois complexes des investisseurs et d’en générant une solution d’investissement parfaitement adaptée à leurs écosystèmes

 

Comment intégrer des objectifs de développement durable au sein d’une stratégie quantitative ?

La gestion quantitative permet de répondre à des objectifs variés, incluant notamment des objectifs de développement durable, tout en générant une bonne performance et en gérant efficacement les risques de portefeuille. L’alpha peut être créé grâce une combinaison d’exposition à un ensemble de facteurs quantitatifs et à un spectre large de dimensions de développement durable.

Les gérants quantitatifs sont particulièrement bien équipés pour intégrer ces objectifs de développement durable, et en particulier les enjeux climatiques :

  • Les données utilisées sont diverses : les gérants quantitatifs possèdent l’expertise et les outils pour appréhender un ensemble de données très vaste et maximiser la valeur pouvant être extraite de ces données
  • Les portefeuilles multi-factoriels peuvent assurer une bonne diversification et rechercher le bon point d’équilibre entre espérance de rendement, gestion du risque, et objectifs de développement durable
  • Grâce à la gestion quantitative, les investisseurs peuvent calibrer ce point d’équilibre et l’aligner sur leurs préférences et leurs contraintes

Il est possible par exemple de s’appuyer sur une optimisation « multi-objectifs » qui peut efficacement construire un portefeuille optimal autour des 3 Dimensions : Performance, Risque et Objectifs de développement durable.

Quels sont les développements et évolutions à venir sur la gestion quantitative?

L’innovation se trouve au cœur des équipes de gestion quantitative. Pour être performante et compétitive, cette équipe de gestion doit en effet pouvoir s’appuyer sur un puissant écosystème de recherche, couvrant bien sûr la recherche quantitative, mais aussi l’ESG, l’analyse fondamentale et macro-économique.

Parmi les nombreux développements en cours et à venir au sein de la gestion quantitative, l’Intelligence Artificielle prend une place de plus en plus importante. Ces nouvelles techniques permettent d’appréhender un ensemble toujours plus vaste et multi-dimensionnel de données, comme source de rendement et de risques. Les gérants quantitatifs peuvent ainsi s’appuyer sur une meilleure capacité à s’adapter à un contexte de marché devenu plus réactif et plus complexe. Il est également possible d’intégrer de nouvelles données, provenant de sources alternatives et complétant les données financières plus classiques.

L’intégration de l’IA peut renforcer considérablement les processus d’investissement, non pour remplacer l’humain, mais pour permettre aux gérants de prendre des décisions toujours plus éclairées.

Dans la gestion quantitative, il est primordial de s’appuyer en permanence sur l’innovation, portée par la recherche et le feedback des investisseurs. Tous ces efforts investis sur l’innovation et la recherche forment les bases d’une performance encore plus robuste sur le long-terme.